La Bouscarle de Cetti
Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.
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La Bouscarle de Cetti (Cettia cetti)
Classification (ordre – famille) : Cettiidae
Dénomination
La Bouscarle de Cetti est nommée d’après Francesco Cetti, un naturaliste italien qui donne aussi son nom au genre et à la famille.
Le nom « bouscarle » vient de l’occitan boscarla, désignant un oiseau des bois et plus particulièrement les fauvettes.
Elle est également appelée fauvette cetti, bec-fin cetti ou encore bousquerle de Provence.
Description
La Bouscarle de Cetti est de taille moyenne pour sa famille :
- Taille : 15 cm
- Envergure : 15 à 19 cm
- Poids : 11 à 12 grammes
Elle présente un plumage roux foncé uniforme sur le dessus et blanc terne sur le dessous, teinté de brun grisâtre sur les côtés de la gorge et de la poitrine. Sa queue est assez longue et ses ailes sont rondes et courtes. Elle possède un étroit sourcil pâle peu marqué et des cercles oculaires clairs.
Remuante, elle agite la queue et les ailes et circule souvent la queue levée. Les deux sexes et les jeunes sont semblables en tout point, à noter cependant une teinte brunâtre légèrement plus prononcée chez le mâle ainsi qu’une taille sensiblement plus élevée.
Comportement
La Bouscarle de Cetti est un oiseau discret, souvent à couvert, dans une végétation touffue et assez haute, généralement près de l’eau mais jamais dedans (grands roseaux secs, buissons épars, saules, fourrés, etc.). On peut aussi la trouver près des implantations humaines, dans les parcs touffus, aux abords des étangs et des canaux.
Sa présence est le plus souvent détectée grâce à son chant.
Ce Cettiidé est essentiellement sédentaire à l’ouest de son aire et peut de ce fait être affecté par de gros coups de froid hivernaux, au point de disparaître brutalement d’un territoire, comme ce fut le cas dans le nord de la France en janvier 1985.
L’espèce est nicheuse et bien implantée dans la commune de Hanches.
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Reproduction
L’espèce est connue pour pratiquer fréquemment la polygamie, particulièrement là où elle est commune.
La femelle fait normalement deux nichées successives. Le nid est construit d’éléments végétaux (feuilles, herbes sèches, fibres) et tapissé intérieurement de plumes, poils et autres éléments douillets comme la bourre des inflorescences de massette. Il est accroché dans la végétation arbustive ou herbacée (roseaux, orties…) jusqu’à une hauteur de 2 mètres, souvent tenu par une fourche.
La femelle y pond 3 à 4 œufs, parfois 5, d’un brun rouge clair uni.
Elle assure seule la couvaison pendant 16 à 17 jours. Les jeunes restent au nid un peu moins de 15 jours et sont encore dépendants des adultes environ une quinzaine de jours après l’envol.
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Menace
L’espèce n’est pas menacée à l’heure actuelle.
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Et pour consulter les anciens articles :
L'alouette
Le pic noir
Le geai des chênes
La fauvette à tête noire
Le grosbec casse-noyaux
Le coucou gris
La chouette hulotte
Le loriot d'Europe
Le rossignol philomèle
La bergéronnette printanière
Le Martin Pêcheur d’Europe
L'hirondelle
La sittelle
Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.
Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.
Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !
Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.
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"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.
Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.
Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...
Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"
